samedi 30 avril 2011

Quelques détails sur ma deuxième aventure...

Tout a commencé l'hiver dernier quand, je ne sais pas trop ce qui m'a pris, j'ai décidé d'aller mettre mon profil à jour sur un site international de "rencontres" pour mères porteuses et parents. J'ai spécifié très clairement dans mon profil que je venais récemment d'accoucher de jumeaux et que je n'étais pas encore prête à entreprendre un deuxième projet, que je voulais attendre au moins à l'été suivant. Mais je me suis dit que je pourrais quand même commencer à rencontrer des parents potentiels, jaser avec d'autres mères porteuses, etc. Dans mon profil, j'ai spécifié clairement mes "critères" de sélection, soit un couple canadien hétérosexuel.

Même pas une heure après avoir à jour ce profil, j'ai commencé à recevoir des messages de parents potentiels. Ce qui m'a un peu énervée (dans le sens, annoyed), c'est que plusieurs couples qui m'ont écrit ne respectaient aucunement mes critères de préférence. Ainsi, j'ai reçu des dizaines de demandes de parents célibataires, de couples gais et de gens habitants à l'étranger. Je ne sais pas si c'est parce qu'ils n'avaient simplement pas lu mon profil (ce qui en soit, suffit pour remettre en question le sérieux de leur démarche) ou s'ils ont simplement décidé d'ignorer mes préférences et de "s'essayer quand même" (ce qui est encore plus insultant!) Mais bon. En tout, je dois avoir reçu près d'une centaine de demandes, en quelques semaines à peine! C'est incroyable comment la demande est élevée pour des mères porteuses au Canada!

Parmi toutes ces demandes, j'ai reçu plusieurs messages de parents qui répondaient très bien à ce que je recherchais, mais je n'étais pas prête à cheminer sérieusement avec qui que ce soit. J'ai répondu aux profils qui m'intéressaient en leur rappelant que je n'étais vraiment pas prête pour le moment, mais qu'ils pouvaient toujours garder contact avec moi pour plus tard, si jamais ils ne trouvaient personne.

C'est de cette façon que j'ai rencontré Natasha et Stéphane. Un jour en février, j'ai reçu un message très sympatique de Natasha, qui a immédiatement retenu mon attention. Natasha et Stéphane m'ont expliqué qu'ils habitaient à Montréal, qu'ils étaient francophones, qu'ils avaient déjà un petit garçon de 3 ans et qu'ils désiraient une mère porteuse pour porter un deuxième enfant. Je ne sais toujours pas pourquoi, mais j'ai immédiatement eu des papillons au ventre en lisant leur profil. Même si je ne me considérais toujours pas prête à entre prendre un deuxième projet, j'ai répondu à Natasha que j'étais intéressée à en savoir davantage sur eux et j'ai accepté qu'elle m'envoie des photos, et un petit résumé de leur histoire.

En voyant la photo de leur petite famille, quelque chose a instantanément cliqué. Premièrement, le visage de Natasha me semblait familier. Je ne peux toujours pas expliquer pourquoi. On a essayé de faire un lien, on n'a rien trouvé. Natasha m'a expliqué que c'était la sincérité dans mon regard qui a d'abord attiré son attention. Le fait que j'habite à Ottawa et aussi le fait que je parle français ont confirmé son instinct, lui disant que j'étais peut-être la bonne personne. Nous avons rapidement fait des plans pour nous parler au téléphone. Pour moi, cette conversation téléphonique a confirmé qu'il s'agissait d'un bon choix. Natasha est une fille ouverte, enjouée, avec un excellent sens de l'humour. Elle me fait beaucoup penser à ma belle-soeur Mel.

Natasha m'a expliqué qu'elle et Stéphane avaient déjà un petit garçon de trois ans et demi, Julien, qu'elle a porté et mis au monde naturellement. Malheureusement, des complications à l'accouchement ont endommagé son utérus, ce qu'il fait qu'elle ne peut plus porter ses propres enfants à terme. Ils ont déjà plusieurs embryons congelés de très bonne qualité, et n'attendent qu'une mère porteuse avant d'entreprendre ce projet.

Après quelques tribulations, nous avons décidé d'aller de l'avant, en prévoyant effectuer un premier transfert cet été avec la clinique OVO. La date exacte et le nombre d'embryons qui seront transférés reste à confirmer. Avec les nouvelles subventions au Québec, le nombre d'embryons transféré est souvent réduit à un seul. Mais puisqu'il s'agit d'embryons congelés, (et j'imagine puisque j'ai déjà porté des jumeaux sans difficultés), un nombre plus élevé sera peut-être accepté. Nous verrons.

Nous avons déjà pratiquement terminé le screening: la fameuse batterie de tests sanguins, test pap, test d'ITS (infections transmises sexuellement), échographie pelvienne. OVO a accepté d'utiliser le rapport psychologique de la psychiatre de McGill qui a fait mon screening psychologique l'an dernier. J'ai déjà commencé à prendre des vitamines prénatales.

Le protocole médical proposé est assez différent de la dernière fois. Les médicaments ne sont pas tout à fait les mêmes, et le "timing" est moins rigide, puisqu'il s'agit d'embryons congelés. Bref, aussitôt que "je suis prête", on pourra penser à aller de l'avant.

Autre différence majeure cette fois: nous ne ferons pas affaire à CFC, ni à d'autre consultants, comme intermédiaire. J'ai hésité avant d'entreprendre ce projet de façon indépendante mais ayant déjà été mère porteuse, je sais déjà pas mal à quoi m'attendre. J'ai aussi parlé avec quelques mères porteuse qui ont fait le choix de travailler de façon indépendante, et je vois que c'est "faisable". Le contrat légal est toujours de mise, ne vous inquiétez pas! Nous utiliserons un contrat fort sembable à celui que j'ai utilisé la dernière fois, avec quelques changements assez simples. Les grandes lignes restent les mêmes.

Plusieurs d'entre vous se questionnent aussi possiblement sur mes sentiments face au fait que Natasha et Stéphane sont déjà parents...Eh bien pour moi, cela n'a aucune importance. Je n'imagine pas ma vie sans mes DEUX filles. Et même si je reconnais qu'un enfant c'est mieux que pas du tout, ça n'enlève pas ma motivation à vouloir offrir à ce couple un deuxième enfant, un petit frère ou une petite soeur pour Julien. Aussi, puisque le vécu de Natasha et Stéphane est un peu moins lourd que celui d'un couple infertile sans enfants, je crois que la dynamique entre nous comportera peut-être moins d'enjeux.

Alors voilà les grandes lignes pour le moment. Comme toujours, vous êtes bienvenus à réagir et à poser vos questions. Nouvelles à venir plus tard...

jeudi 21 avril 2011

Page sur Facebook

Voici le lien pour la page Facebook de mon livre témoignage "Aventures au pays des cigognes":
http://www.facebook.com/aventuresaupaysdescigognes

Un gros merci à tous ceux qui ont cliqué sur "like"! Vraiment, je suis honorée, chers amis! :)

Ah oui, et le livre est toujours disponible en librairie. Bonne lecture!

mercredi 20 avril 2011

Le début d'une nouvelle aventure

Chers amis,

Je confirme la nouvelle: je m'apprête à entreprendre une deuxième (et comme je l'ai déjà mentionné, dernière) aventure au pays des cigognes. Si tout va bien, je serai donc mère porteuse une autre fois.

J'ai fait ce choix il y a déjà un certain temps, quelques mois après la naissance des jumeaux, même si je ne savais pas à ce moment quand mon prochain projet allait commencer. Il faut dire que la rédaction et la publication de mon livre m'ont gardée bien occupée ces derniers temps. Mais maintenant que le lancement est fait et que tout se passe très bien, je me sens prête à entreprendre l'aventure. Mon corps est prêt, mon esprit est prêt, Super-Mari est prêt, et mes filles sont prêtes (en fait non, elles sont plutôt indifférentes à vrai dire!)

J'avoue que j'ai un peu évité de parler de ce deuxième projet, sauf à ma famille et amis proches, surtout parce que je craignais (et je crains encore un peu d'ailleurs) la réaction des gens. Je me compte chanceuse d'avoir l'appui et le support de mon entourage la première fois, mais je suis fort consciente de "l'image" que mon deuxième projet risque de projeter. Je n'ai aucune doute que certaines personnes se poseront des questions, se demanderont "ce que je cherche à prouver", si je ne suis pas simplement en train d'essayer d'attirer l'attention et l'admiration des gens, ou de chercher à me valoriser à travers mon rôle de mère porteuse.

Mais bon, puisque je ne me suis pas arrêtée à tous ces "qu'en-dira-t-on" la première fois, il serait complètement aller à l'encontre de mes convictions personnelles si je m'empêchais de revivre l'expérience par simple crainte de ce que les gens pourraient penser de moi. Donc, on pensera ce qu'on voudra.

Si j'ai décidé de revivre l'expérience, c'est d'abord et avant tout pour permettre à un couple infertile de mettre leur enfant au monde. Ça vous le savz déjà. Mais aussi, cette fois-ci, je souhaite aussi prouver que si tout s'est bien passé la première fois, ce n'est pas seulement grâce à un coup de chance ou le fruit du hasard, mais parce que nous étions tous bien préparés à vivre l'expérience.

C'est important pour moi que les gens réalisent cela. Je souhaite que la procréation assistée devienne de plus en plus accessible au Canada, mais aussi mieux encadrée, et j'ose espérer que de vivre et partager des expériences positives pourra en quelque sorte contribuer à une certaine ouverture d'esprit par rapport à ce moyen encore peu commun de fonder une famille.

Vous vous demandez maintenant sans doute où je me situe dans le long processus...premièrement, j'ai déjà un couple! (Détails à venir bientôt). Nous avons déjà commencé le screening et avons fini d'élaborer le contrat, qu'il ne reste qu'à signer. La situation est un peu différente cette fois, entre autre parce que le couple a déjà un enfant. Je vous donne quelques détails sous peu, je vais d'abord vous laisser digérer ce premier message, hihi!

Comme pour la première fois, je suis entièrement ouverte à partager tous les détails de l'aventure avec vous et je suis ouverte à répondre à TOUTES vos questions, quelles qu'elles soient. Les questions me forcent à réfléchir, ce que j'apprécie grandement. Et c'est d'ailleurs grâce à vos nombreuses questions que j'ai eu assez de "jus" pour écrire mon livre! Donc lâchez-vous lousse chers amis.

Prochains détails à venir sous peu...En attendant, sentez-vous libres de partager vos commentaires